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[Récit] Evolution incontrôlée...

Démarré par SMOK€, 13 Juillet 2017 à 21:37:57

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SMOK€

13 Juillet 2017 à 21:37:57 Dernière édition: 14 Juillet 2017 à 13:17:22 par SMOK€
Bonjour à tous, voilà je me suis lancé à écrire les début d'une histoire que j'ai dans mes archives mémorielles depuis un sacré bout de temps!!! Du coup je vous livre le 1er chapitre qui n'est qu'une introduction. Je suis à l'écoute de vos critiques, remarques donc n'hésitez surtout pas à commenter pour me dire si des trucs ne vont pas ou si vous avez adoré. Même si j'ai relu il se peut qu'il y ait quelques fautes d'orthographes et plus rarement de grammaire, je n'ai pas la prétention d'être un écrivain mais j'ai écris cette nouvelle avec passion!!!

Bonne lecture...

SMOK€

Chapitre I

Peur ou terreur ?


Quelque part dans la jungle de Paradisio

   La pluie s'abattait sur la jungle avec une telle intensité qu'elle couvrait presque le bruit des échanges de tirs provenant de l'engagement qui s'y déroulait. Le lieutenant Santos n'avait jamais vu un environnement aussi hostile, pourtant il avait connu les stages commando de Varuna et d'Acontecimento censés préparer aux conflits dans la jungle de Paradisio, mais rien ne peut préparer un soldat à affronter une planète qui ne veut pas de vous. Mélangez à ça une armée d'aliens suréquipée et bien préparée qui veut vous massacrer, des « alliés » qui sont prêt à vous planter des couteaux dans le dos pour plus de territoires ou de ressources et vous obtenez un sacré mélange qui vous donne envie de vous prendre une balle pour vous faire réformer.
Mais Santos n'était pas du genre à renoncer aussi facilement face à ce genres de problèmes, pas après 15ans passé au sein des ORCO et par dessus tout, il ne voulait pas donner de signe de faiblesse à l'ennemi ainsi qu'à sa propre unité. Il avait été promu à la tête d'une petite force composée de fusiliers d'Acontecimento, de chevaliers de Montesa de Croc Men et de Bagh-Mari ayant pour mission d'arrêter une incursion Morat au Sud-Est de Runenburg.

Au milieu de ses fiers soldats se trouvait deux mercenaires que le haut commandement lui avait imposé. Le premier était une femme qui ne laissait pas indifférant les hommes de son unité, elle avait un regard froid toujours alerte scrutant vos moindres mouvements. Elle était postée près d'une énorme souche d'arbre déracinée et avec son fusil de sniper tirait peu mais forçait les Morats, même les plus téméraires, à réfléchir à deux fois avant de vouloir faire une percée. Elle était engonçait dans une combinaison noire et blanche, sa longue chevelure écarlate contrastait parfaitement, son visage sculpté par la guerre était étonnamment  fin. Tout en elle faisait de cette mercenaire dans un véritable ange de la mort. Santos se disait qu'il lui proposerait bien un verre quand ils rentreront de leur mission.
De l'autre côté, l'homme faisait volte face à l'action comme s'il n'y prêtait aucune attention. Son armure était un patchwork de pièces provenant de diverses armées et très certainement volées car il put reconnaître du matériel introuvable même sur le marché noir. Il n'avait sur lui que deux SMG, deux armes blanches ressemblant à des machettes fixées à chacune de ses jambes, quelques grenades et son casque recouvrait intégralement son visage et l'arrière de sa tête et ressemblait étrangement à celui d'un Grenzer mais à la différence que celui-ci laissait une ouverture sur le sommet de son crâne faisant apparaître des cheveux blancs. Pour parachever le tableau, un motif tribal blanc, contrastant avec le noir du reste de l'armure, partant de l'œil était peint sur l'ensemble de sa face droite.

Malgré son air détaché et son attitude désinvolte, l'instinct de Santos lui disait de faire plus attention à ce mercenaire qu'aux Morats contre qui il se battait. Néanmoins l'attitude de ce dernier eu raison de la patience du vétéran et se dirigeant vers lui, commença à l'invectiver : « Espèce de trou du cul, tu crois que l'on te paie pour rester à attendre que mes hommes fassent tout le boulot ?! Alors tu vas lever ton gros cul de là et me faire le plaisir de faire ce pour quoi tu es grassement payé sinon je vais te carrer mon fusil dans le fion et les Morats en face seront le dernier de tes soucis !!! » Sur ces propos, que même les aliens ont dû entendre, toute l'unité se mit à esquisser un rictus certains laissèrent échapper des rires étouffés. Pour plus de la moitié ils connaissaient tous le lieutenant et sa façon de parler, souvent imitée jamais égalée. Ils savait qu'il était un vrai vétéran taillé par les conflits, ils avaient tous confiance en lui et ce coup de gueule leur rappelait un moment identique lors d'autres engagements qu'ils ont partagé avec Santos.
Le mercenaire toujours aussi impassible leva sa tête nonchalamment, regarda l'officier droit dans les yeux, puis d'une voix posée et avec une intonation digne d'un maître d'école parlant à un élève de maternelle répliqua : « Écoutez Mr lieutenant, c'est très gentil à vous de vous préoccuper de mon petit cul mais je tiens à vous rassurer : il va bien. J'ai même pu me confectionner un petit couffin pour qu'ils soit au sec malgré cette pluie de merde. Maintenant sans vouloir vous apprendre votre métier je vais vous exposer comment je vois la situation ». Au vu de son comportement, le sang de Santos ne fit qu'un tour et se rapprochant encore plus près pour lui coller son poing dans la figure, mais il fut arrêté avant même de pouvoir passer à l'action par un geste de la main du mercenaire qui continua son monologue : « On est dans une jungle de merde avec un temps de merde qui amplifie un terrain de merde, vous le savez, je le sais, l'unité le sait, les aliens le savent et pourtant on reste à tirer dans le vent comme des cons, maintenant ainsi notre position bien sagement ». Joignant un dessin fait dans la boue à l'aide d'une branche il continua son exposé.
« Votre mission était de stopper une incursion de L'Armée Combinée, leur mission était de s'introduire dans nos lignes le plus profondément possible, mais voilà ils sont stoppés. Non pas par nous mais à cause de cette pluie qui rend cette jungle complètement impraticable. Malgré ça, malgré le fait que leur mission soit un échec complet, ils restent à faire mumuse avec nous?! Non, je ne le crois pas et je vais vous dire pourquoi Mr lieutenant, si vous écoutez bien ce qui nous entoure vous remarquerez que leurs rafales sont beaucoup moins rapprochées que les nôtres tout comme le fait ma collègue avec son sniper, elle tire peu mais fixe le flan Est et évite toute tentative de contournement, eux veulent nous fixer là où nous sommes. De plus avec une oreille entraînée vous pouvez entendre les cris étouffés caractéristiques des affamés qui sont passés d'Ouest en Est et ce depuis que le flan Est est figé ce qui veut dire que l'assaut éclair initialement prévu à l'Ouest est maintenant prévu de l'autre côté. On a contrarié leur plan mais ils se sont vite réorganisés pour nous prendre en tenaille au Sud Ouest d'abord via le gros de leurs troupes puis à l'Est, via un assaut rapide pour nous désorganiser, en gros devant nous il n'y a quasiment plus personne. Après s'ils font ça c'est encore pour créer une diversion et faire passer la vraie force d'invasion ralentit par la pluie, comme on se battra d'Est en Ouest avec un effet de panique on ne verrait même pas un show de Super Bowl d'Aristeia avec fanfare et tout et tout défiler par le Sud ».

Sur ces mots tout le monde effaça son rictus et Santos ne put que ressasser ce que le mercenaire venait de dire. Seul la sniper se mit à sourire. Et pour enfoncer le clou il termina sur : « bon après si vous n'avez pas tout compris Mr lieutenant, je peux aussi vous dire qu'au vu de mon armement qui a une porté effective de 50m, que l'on est à environ 100, 150m max des unités adverses, à cela on rajoute une végétation dense, tirer serait juste faire le cowboy et surtout me ferait perdre des munitions précieuses. Sans comptait que mon camouflage TO ne sert à rien avec ce qui pisse, après je dis ça, j'informe... »
Un éclat de rire se fit entendre, c'était la mercenaire qui ne put s'empêcher de rire aux éclats « Tu me fais rêver Déimos, je t'en paye une en rentrant !!! ».

Santos, après avoir analysé ce que le mercenaire venait de dire, demanda à deux Croc de partir en reconnaissance au Sud sans engager le combat et de rendre compte le cas échéant. Il demanda également à ses fusiliers de piéger leur flan Est puis se retourna vers Déimos :
Et tu comptes faire quoi ?
Couvrir l'Est
Je vous assigne 4 hommes ainsi qu'un chevaliers
Non merci mais ce ne sera pas la peine, ma coéquipière et moi suffirons
Arrêtes tes conneries, si ce que tu as dis tout à l'heure est vrai vous aurez besoin de notre aide
Si ce que j'ai dis tout à l'heure est vrai, vous aurez plus besoin d'aide vous que nous. Avec le terrain boueux et les mines nous avons l'avantage, surtout que cette attaque n'est qu'une diversion pour nous saper le moral. Par contre vous aurez un violant assaut de votre côté car ils doivent masquer, en détournant votre attention, le gros de leurs troupes. D'ailleurs je vous conseille fortement d'appeler le QG pour le déploiement d'une force d'intervention rapide en vu de les bloquer.
Je le ferai si nous sommes accroché comme tu le dis
Quand nous serons accrochés, il sera trop tard, ils attaqueront uniquement lorsque le gros des troupes sera en position, d'ailleurs cela trahira leur position.

Après avoir scruter le mercenaire, Santos eut un long soupir puis tout en acquiesçant lui répondit :
Ok on va faire comme ça, si tu te trompes tu me devras à moi et à l'unité une tournée pendant une semaine
Deal, mais si je gagne vous me devrez 1 mois de solde Mr lieutenant...
S'en suivit un long défit du regard puis les deux hommes se serrèrent les mains.

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SMOK€

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Après une évaluation tactique, l'officier redéploya son unité de façon à faire face au scénario dépeint par le mercenaire, comme semblait confirmer partiellement le rapport de ses éclaireurs. L'attente fût longue, les minutes devinrent des heures, la pluie ayant cessée l'atmosphère devint lourde. En plus de la moiteur remontant du sol, le bruit que faisait le déluge s'était arrêté laissant place à un silence pesant uniquement interrompu par des tirs sporadiques. Le temps semblait suspendu, aucun animal ne se fît entendre alors qu'ils étaient bien connu pour leur cacophonie à vous donner mal au crâne, même le vent s'était tue.

Santos voyant le temps s'écouler trop lentement pour un homme d'action habitué aux actions brèves mais intenses, se demanda s'il ne s'était pas trop emporté en écoutant les élucubrations de ce mercenaire sorti de nul part et ce, malgré le rapport de ses hommes. Il ouvrit un canal vers le pseudo « oracle » :
Déimos, je crois que tu es assez bien payé, car le reste de la semaine s'annonce rude pour toi financièrement parlant. Dit-il d'un ton très clairement sarcastique.
Mr lieutenant, ne vous inquiétez pas pour moi mais plus de vous. Le concert va commencer dans une dizaine de minutes maximum.
Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
C'est son putain d'instinct, mieux qu'une boule de cristal, interféra la sniper.
Ils commenceront par tirer à l'arme lourde non pas pour vous viser directement mais pour prendre l'ascendant psychologique, reprit le mercenaire. Laissez couler, reprit il, en répliquant avec des tirs désordonnés, ça leur donnera l'impression que leur plan se passe sans anicroche.
Tu me donnes des ordres mercenaire ?! Répliqua t-il d'un ton roque.
Oh non, je ne me permettrai pas Mr lieutenant, je tiens juste à vous préparer psychologiquement à ce qui va très probablement se passer. Même s'il risque d'y avoir de légères nuances dû à l'improvisation, la partition est déjà écrite...

À peine la phrase finie, les premiers tir d'armes lourdes vinrent briser le silence assourdissant jusque là enraciné. Exactement comme le mercenaire l'avait prédit, les tirs n'étaient pas là pour faire de vrais dégâts, ils devaient s'abattre le plus vite possible et mettre ainsi l'unité Panocéanienne sous pression sacrifiant par la même occasion la précision de ces derniers.
Santos prit la décision de s'en remettre aux « prophéties » de cet étrange soldat, agissant comme un seul homme la troupe se mit à couvert tout en répliquant de manière désordonnée pour faire croire à une débâcle.

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Reyna observait depuis le début les mouvements de la pitoyable force humaine. Elle ne vit qu'une force classique d'Acontecimento comme elle en avait déjà rencontré et massacré. La Treikat était là pour superviser l'assaut de la force de déstabilisation rapide qui sera lancé depuis l'Est et évaluer la réponse faite par les humains. L'assaut aurait dû se faire via le Sud Ouest, mais pour une raison inconnue ils s'étaient divisés; protégeant le flan Sud Ouest la quasi totalité de la force puis à l'Est seulement deux mercenaires, même si la femelle leur avait donné du fil à retordre l'homme quand à lui n'avait strictement rien fait. Dans la culture Morat un tel comportement l'aurait déjà fait exécuter, comment un tel déchet peut se trouver en face d'elle?! Heureusement, elle ne sera pas à la tête de l'unité qui massacrera ces fous, cela aurait été trop humiliant pour son statu d'élite. À la place c'est le sergent Karok, vétéran de nombreux conflits qui abrégera leurs pitoyables existences.

Le plan du colonel Rokdarok était des plus ingénieux et ne laissait aucune chance à ces pauvres animaux. Malgré une météo déplorable il a réussi à faire passer au yeux et à la barbe d'une force d'interception humaine un contingent conséquent de l'AC ayant pour cible la ville de Ranenburg. La ruse du capitaine était imparable, faire non pas une mais deux diversions avec en plus deux tactiques de choc psychologique qui ont pour effet de déstabiliser complètement l'ennemi pour qu'il ne se concentre uniquement sur leur survit et non sur ce qui se passe au Sud de leur position et ainsi donner l'alerte.
Ce n'est pas pour rien que Rokdarok était l'un des stratèges les plus en vu du moment, ses plans étaient assez vicieux pour ne laisser aucune chance à l'ennemi mais sans être dénué d'honneur, c'était de la pure stratégie mélangeant force brute et psychologie. Jusque là les agissements humains étaient ceux escomptés jusqu'à ce que leur chef enguirlande le mercenaire assez fort pour que les forces Morat l'entendent, la réponse faite était quand à elle inaudible. Pourtant après l'échange entre les deux soldats, l'unité s'est reformée obligeant le plan initial à s'adapter.

La Treikat n'arrêta pas de se demander ce que le mercenaire avait pu dire pour faire changer de formation à toute l'unité alors que rien ne les menaçait. De plus cet homme était très étrange, il n'avait pas l'attitude d'un soldat, et ce même pour un mercenaire. Il n'avait pas cette frénésie dans les yeux lorsque les combats font rage, il avait plus l'air d'un civil perdu au milieu d'un enfer qui n'était pas fait pour lui. Malgré ce, un officier vétéran après lui avoir vociféré dessus s'est mit à changer sa tactique, sans compter sa paire qui de son côté a tout de la guerrière, son aura, son regard, ses gestes, le maniement de son fusil, tout en elle transpirait la guerre et les centaines de conflits qu'elle a dû traverser. Elle le suivait aveuglément, on pouvait sentir la confiance qu'elle avait en lui, cela relevait presque du religieux. Elle regardait au loin cet étrange individu qui était en train de... « Ranger » la jungle !!! Il était au milieu de sa zone à déplacer des pierres, petits troncs, de façon anarchique. Mais que pouvait t-il bien faire se demanda Reyna, cela devait faire plusieurs heures qu'il était en train de faire le « ménage » car au vu de la sommes de travail effectué, il avait presque remodelé son environnement. Trop perdu dans ses pensées à planifier d'éventuels imprévus, même si connaissant les qualités du sergent Karok cela ne sera qu'une formalité, elle n'avait pas fait attention à son manège jusque là.

Qui était il ? Qu'avait il qu'elle ne voyait pas pour faire agir des vétérans de la sorte, un haut ponte ? Non, ce genre de personnage se divisait en deux groupes, l'un transpire le charisme et pousse ses hommes à se surpasser en montrant l'exemple, l'autre se cache derrière ses galons et accessoirement ses hommes en quête d'autosatisfaction. Il n'était ni l'un ni l'autre, il est différent des soldats humains qu'elle avait pu rencontrer jusque là, sans parler de ceux de l'AC, mais quelque chose en elle de plus profond que son instinct lui disait de fuir.

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SMOK€

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Carmine était en train de scruter le moindre mouvement, elle ne prêtait plus attention à ce que Déimos faisait. Depuis le temps qu'elle le connaissait elle ne relevait plus le nombre incalculable de choses bizarres qu'il pouvait faire. Mais à chaque fois qu'elle le voyait en plein n'importe quoi cela signifiait qu'une seule chose : cela va mal se passer pour ceux qui vont l'affronter.
Elle connaît son rôle, elle n'est là que pour fournir un soutient à son partenaire, lui laisser assez de marge de manœuvre pour qu'il puisse leur inspirer la terreur et dispenser la mort qu'ils méritent... Elle se souvint de la fois où ils avaient prit un transport interplanétaire Haqqislam après une mission sur Bourak pour rentrer auprès de la flotte Nomad afin d'empocher la prime. C'était un transporteur civil tout ce qu'il y avait de plus classique et malheureusement pour les pirates qui voulaient s'en emparer le duo était à bord.

Après avoir parlé au capitaine du vaisseau de la stratégie à employer, l'équipage et les passagers se sont efforcés de faire gagner le plus de temps possible à Déimos en cloisonnant au maximum les coursives. Grâce aux instructions qu'il avait donnait, le vaisseau était devenu un véritable labyrinthe même pour l'équipage, laissant un long couloir bien dégagé où j'attendais de pied ferme avec mon sniper les pauvres fous croyant avoir une chance en empruntant ce chemin. Pour les plus intelligents il ne restait plus que le contournement, et c'est là qu'ils auraient dû comprendre que la chance n'était pas avec eux ce jour là.
Grâce aux plans qu'il avait fourni au service de maintenance, il a créer un véritable cauchemar pour ces pauvres choses qui se sont vu perdu au bout de quelques minutes, et leur supplice dura plusieurs heures disparaissant un par un. Ils étaient guettés, traqués puis mis à mort par un ennemis dont ils ne voyaient rien, ou pour les plus doués d'entre eux, une marque cabalistique blanche sortie de nul part. Mais tous ont ressenti la terreur d'être chassé comme des bêtes sans défense avant de mourir.
Il laissait en général un seul survivant pour qu'il puisse à son tour transmettre cette terreur aux potentiels gêneurs pas tentés assoiffés de vengeance. Cette réputation nous permettait de voyager souvent à l'œil sur de petit transporteur, car nous étions pour eux un moyen d'éloigner les charognards.

...

Les premières explosions se font entendre, Karok sait qu'il doit préparer ses troupes à l'assaut. Il était impatient d'entrer en action, l'attente n'est pas fait pour lui, pas après avoir passé autant de temps chez les Rodok. D'un signe il ordonna à son équipe de se tenir prête et à la Oznat de lancer ses affamés.
Ces deniers, après le signale de leur maîtresse, se ruèrent vers leurs proies. Malgré un sol encore détrempé les affamés ne rencontraient presque aucun ralentissement et fonçaient droit vers les deux mercenaires.

Un coup de feu retentit et un Gaki s'effondra d'une balle dans la tête, les autres continuèrent leur percée sans être ralentit le moindre du monde par la perte de l'un des leurs. Un deuxième s'effondra après un tir manqué, pour des profanes rater son tir alors que l'on est une professionnelle de la guerre est inadmissible mais à titre de comparaison l'exploit qu'elle est en train d'accomplir ce n'est tout autre que de tirer sur un guépard lancé à pleine vitesse et qui couplé avec la densité du feuillage vous permet de ne le voir qu'une seconde sur trois.
Les deux derniers affamés ne sont plus qu'à une trentaine de mètres  de Déimos qui se tient droit comme un piquet tel un sacrifice humain. C'est à ce moment que l'unité de Rodok menait par Karok décida de se lancer dans la mêlée, bonds après bonds ils rattrapèrent la distance perdu en un rien de temps forçant l'ennemi à reconsidérer sa position défensive comme les anciens lui avaient enseigné, cette technique a été éprouvé mainte et mainte fois en étant toujours couronnée de succès.

Néanmoins, se tenir comme le mercenaire le faisait n'est pas ce que l'on peut appeler une position défensive et le sergent commença à douter très fortement de la santé mentale de cet humain.
En quelques minutes les deux dernières bêtes restantes et l'unité de choc étaient sur l'infortuné humain.
Karok savait que c'en était fini de lui, à peine cette pensé lui traversa l'esprit qu'une explosion retenti et un membre de l'unité fut avalé par le souffle d'une mine, dans le même instant l'humain sorti ses SMG et mitraillant presque à bout portant les affamés qui étaient en train de lui sauter dessus. Se faisant il se décala de quelques pas utilisant le corps sans vie d'une des bêtes toujours emporté par son inertie comme d'un bouclier et rendant inefficace le tir réflexe d'un commando. Le sergent remarqua que ses hommes étaient empêtrés dans la boue laissait par la pluie les rendant assez statique pour que l'humaine décoche une balle dans la tête de l'un d'entre eux. Il vit au même moment l'homme vêtu de noir se déplacer facilement alors qu'eux avaient toujours autant de difficulté à se rapprocher de lui. Comment cela se pouvait il ? L'incompréhension et un sentiment jusque là jamais ressenti envahir tout son corps lorsqu'une rafale atteint la tête du Rodok à sa droite. Ils étaient supérieur numériquement, tactiquement, c'était un commando de véritables soldats ayant arrachés le cœur d'unités bien mieux équipés et supérieures  numériquement, et là en une fraction de seconde son unité se retrouve balayée par deux pauvres humains !!! Une lueur d'espoir vint illuminer les yeux de Karok lorsqu'il vit  son dernier homme posté derrière cette ordure grâce à un dernier bon bien négocié, mais ce ne fût que de courte durée car son espoir s'est transformé en cauchemar lorsqu'il fut le témoin de la perforation du torse de ce dernier par une unique balle qui le stoppa net et le projeta deux mètres en arrière.
Réalisant qu'il était le dernier Rodock en vie, il se refocalisa sur son adversaire qui n'était plus qu'à une enjambée de lui et compris trop tard pourquoi il était aussi véloce et se rappela quelque chose d'étrange que lui avait dit Reyna sur cet humain bizarre qui jetait des pierres et autres débris sur le sol. En fait il s'en servait comme appui pour éviter de s'enfoncer dans la boue et ainsi gagner en mobilité là où son unité restait clouée sur place. Il compris également que le sort de sa mission ainsi que de ses hommes a été scellé au moment où la malchance leur avait désigné cette ennemi. Les débris n'étaient pas disposés aléatoirement mais offraient plusieurs chemins à emprunter suivant le choix tactique qu'il allait devoir prendre suivant notre atterrissage et sceller leur destin.

Poussant un cri roque, Karok pointa son arme vers ce démon qui se rapprochait pour prendre son âme, mais aussi tôt levé la forme noire était déjà trop proche pour que la rafale soit efficace. Ayant dégainé ses armes de corps à corps il donna un coup de poing sur l'intérieur du bras du Morat pour écarter encore plus le danger puis lui assena un coup de pied frontal violent affectant sa structure ayant comme effet de faire pencher tout son corps vers l'avant. La dernière chose que le sergent Rodok ait vu fût le marquage cabalistique sur le côté droit du visage de l'humain, la dernière chose car sa tête vint s'empaler sur l'arme blanche positionnée pile au bon endroit pour que la mâchoire du Morat rentre d'elle même sur la lame. Avant que tout ne devienne noir Karok compris que le sentiment qu'il eut n'était pas de la peur, cette émotion connue était contrôlable, non c'était de la terreur qui le figea lui et ses hommes plus que la boue.

D'un geste rapide Déimos lança sa deuxième lame en direction de l'Oznat dernière survivante du commando.
Elle passa entre les jambes de la femelle Morat se logeant dans une souche derrière elle entraînant sa tunique avec une telle violence qu'elle fût projetée face contre sol et senti comme des petites piques s'enfoncer dans son abdomen. Elle réalisa également qu'elle s'était faite piéger et que ce qu'elle avait cru pour un réflexe de sa part en esquivant le tir de la mercenaire n'était en faite que la première étape pour la placer exactement là où ils voulaient. L'humain se dirigea vers elle et même s'il ne savait pas si elle allait le comprendre lui dit : « Bon mademoiselle, en général je laisse une personne en vie pour traumatiser ses petits copains, et tan tan !!! Tu es l'heureuse gagnante... T'es blessures sont handicapantes mais pas fatales, tu pourras retourner auprès des tiens dans une heure ou deux, là ça dépend de toi ». Après avoir récupérer son arme plantée dans la souche il s'enfonça dans la jungle en direction du Sud Ouest accompagné de son acolyte.
Reyna n'en revenait pas, elle avait été témoin d'une leçon de stratégie additionnée à une leçon de combat surmonté d'une dernière leçon d'humilité. Le commando s'est fait littéralement balayer en un instant sans qu'elle ne puisse intervenir, et même si elle avait eu l'occasion, qu'aurait elle pu faire face à cette démonstration.
Le sentiment qui l'avait dérangé avant l'assaut revint, il était difficilement descriptible, elle n'avait jamais ressenti cela auparavant. C'était de l'impuissance mêlé à de l'incompréhension et à de la peur, non, encore plus intense que de la peur... La femelle l'avait appelait Déimos, « je me souviendrai de toi » se dit-elle avec un frisson jusque là inconnu lui parcourant tout le corps...

...

Santos aperçu derrière sa position les silhouettes des deux mercenaires et les accueillît avec un large sourire :
Alors c'était comment de votre côté ?
On a mit plus de temps à venir ici qu'à combattre. Lui répondit Déimos.
Santos ça va vous faire mal au cul le mois de salaire ! Rajouta Carmine un large sourire aux lèvres.
Et du votre Mr lieutenant ?
On a fait comme tu as dit et ça a marché, les Morats ont cru qu'on était perdu et lorsqu'ils sont arrivés à portée on les a cueillit comme des lapins. En plus je ne sais pas qui tu connais dans les hautes sphères mais après ma communication faite au QG en leur faisant  part de tes inquiétudes, ils ont envoyé la cavalerie en moins de temps qu'il en fallait et la force d'incursion a directement rebrousser chemin.
Sans engager le combat ? Interrogea Déimos.
Non, rien et c'est vrai que c'est rare pour le souligner.
C'est surtout inquiétant, leur chef doit avoir d'autres projets et réserve ses forces. Un chef Morat n'engageant pas le combat et rebroussant chemin, il doit être plus sournois que les autres et donc beaucoup plus dangereux. Préparez vous à avoir un nouveau front dans les mois qui viennent.

Le lieutenant ravala son sourire avant d'inviter les mercenaires à monter dans le VAB pour rentrer au bercail.
Il n'arrivait toujours pas cerner le personnage, mais ce qu'il avait accomplit relevait tout simplement du miracle. Pas assez il avait lu dans les plans plus qu'ingénieux d'un chef de guerre Morat mais il a quasiment stoppé à lui tout seul un commando d'élite. Le sentiment qu'il eut à son sujet se renforça mais sans qu'il ne parvienne à mettre un nom sur cette sensation désagréable.

...

Une fois rentré à sa base, Rokdarok explosa de rage et convoqua immédiatement son espion et la Treitak. L'espion infiltré dans le QG à Runenburg ouvrit un canal sécurisé, le colonel l'interrogea :
Que s'est il passer ?! Comment ma force s'est retrouvée face à une coalition aussi importante ?! L'unité Panocéanienne appât n'a pas pu prévenir son QG, elle n'avait aucunes informations pouvant prédire ce qui allait se passer !!!
Le QG a reçu une transmission venant du lieutenant en charge de l'unité Panocéanienne, il a dit que le mercenaire qui l'accompagnait avait de fort soupçons sur la pénétration d'une force d'invasion au Sud de leur position. , précisa le Shasvatii.
Comment cela se peut il ?! Interrogea le maître de guerre.
En règle général les informations venant d'unités internes sont passées plusieurs fois au microscope pour éviter des pièges que l'on pourrait leur tendre. Mais là, à la seule énonciation de son nom les officiers ont lancé directement l'alerte...
Son nom ne serait-il pas Déimos ?! Coupa Reyna d'un ton inquiet.
En effet c'est bien ce nom qui a été mentionné.
Que sais tu de cet humain Treitak ?! Grommela le stratège.
Son corps se figea comme par réflexe.
C'est l'humain qui presque à lui seul a massacré le commando du front Est.
Presque à lui seul ?! S'étonna le colonel.
Ils étaient deux, une sniper et lui, il était très... Bizarre, il ne dégageait aucune animosité, aucune envie de tuer, on aurait dit un civil déguisé en militaire. Mais lorsqu'il écrasa nos frères sont regard était animé d'une lueur malsaine, ses mouvements paraissaient décousus mais avaient tous un but.

Le colonel remarqua que sa rencontre avec cet humain l'avait profondément marqué malgré le fait qu'elle ne prit pas part au combat. Il avait eu des nouvelles de l'Oznat qu'elle avait ramené à la base, elle était en état de choc, le regard dans le vide comme si elle ne réalisait toujours pas d'être en vie.
De plus il connaissait très bien l'unité de Kadok, c'était un un sous-officier expérimenté et ses hommes suivaient son exemple dans l'excellence. Le fait de savoir que l'éradication de son unité était le fait de deux mercenaires inconnus avait du mal à passer, mais voilà les faits et les témoins étaient là.
Déimos ? Grommela le vieux Morat. Nous allons suivre son parcourt de très près.
Se tournant vers la Treitak
Reyna, tu seras chargée de le surveiller. Rapporte moi tout ses faits et gestes, je veux tout savoir sur cet humain, connections, habitudes, amis, bars où il s'enivre, pute qu'il côtoie, strictement tout !!! Termina t-il d'un ton grave.
Et merci à toi Khaïdus pour tes informations. Reste discret et si tu entends encore parler de ce Déimos prévient moi sur le champs.

Bawon Samdi

Merci bcp pour ce texte. En plus il semble écrit avec soin et avoir bénéficié de plusieurs relectures.
J'apprécie de voir les deux points de vue humain/alien sur le combat. Je suis assez partagé concernant le personnage principal. D'un coté il me semble trop fort/parfait, d'un autre coté ça lui confère un coté héro de manga un peu comme peut l'être Knauf. Je pense tout de même que le perso gagnerait en épaisseur s'il rencontrait un peu d'adversité.
Personnellement, j'aimerais voir d'avantage le coté scifi de l'univers avec l'ajout de quelques références à des technologies avancées.

Désolé d'avoir tant tardé à faire un retour dessus. Je sais que c'est frustrant de mettre bcp d'énergie dans la publication d'un texte et de ne voir aucune réponse en retour.  ;)

Daemon

SMOK€

23 Juillet 2017 à 07:37:27 #6 Dernière édition: 23 Juillet 2017 à 12:33:25 par SMOK€
Merci à vous pour vos commentaires, ça fait plaisir d'avoir des réactions!!!

Citation de: Bawon Samdi le 20 Juillet 2017 à 21:06:24
Merci bcp pour ce texte. En plus il semble écrit avec soin et avoir bénéficié de plusieurs relectures.

Ben je l'ai écris avec soins dès le début comme ça, cela m'a permit de ne le relire qu'une seule fois. On perds du temps à l'écriture mais on en gagne à la relecture.


CitationJ'apprécie de voir les deux points de vue humain/alien sur le combat. Je suis assez partagé concernant le personnage principal. D'un coté il me semble trop fort/parfait, d'un autre coté ça lui confère un coté héro de manga un peu comme peut l'être Knauf. Je pense tout de même que le perso gagnerait en épaisseur s'il rencontrait un peu d'adversité.

La narration ne sera jamais faite (ou que très rarement) par Déimos lui-même, en fait ce seront ses rencontres qui raconteront son histoire, donc si tu aimes, tu seras servis.

Alors je n'ai pas lu Outrage donc je n'ai aucune idée, mais de mon côté je suis très influencé par les comics et les manga donc forcément ça doit avoir la même odeur. Si j'avais les compétences en dessin je l'aurais même fait dans ce format là.

Après au fur et à mesure on verra qu'il n'est pas si fort que ça, il s'entour des bonnes personnes et c'est ses capacités d'analyse de prise de décision et d'anticipation qui sont supérieures. Sinon niveau combat pur il est dans la moyenne haute mais utilise beaucoup l'aspect psychologique, mais shut on en saura plus...

CitationPersonnellement, j'aimerais voir d'avantage le coté scifi de l'univers avec l'ajout de quelques références à des technologies avancées.

Alors ce sera le cas, pour l'instant je n'ai fais que l'introduction du perso principal, il y en aura d'autres, il y aura des voyages de partout, de l'intrigue,... Et pleins d'autres choses pour toucher au max le panel que nous offre l'univers d'Infinty.


Citation de: Daemon le 21 Juillet 2017 à 08:05:10
Perso je kiffe :) ! Encore  (YY) .

Merci, je suis content que ça te plaise et oui une suite (assez longue) est déjà prévu.

N'hésitez pas à mettre un "j'aime" ou "je n'aime pas", même si un petit commentaire de ce qui vous a plus ou non c'est encore plus sympa.

Merc

Vraiment sympa ! Bravo pour l'exercice, qui pour l'avoir déjà testé n'est pas si aisé  (YY)
Tu arrives à y mettre une petite dimension psychologique et un certains suspens, car même si on pressent ce qui va arriver on se demande toujours comment et/ou pourquoi.
Perso j'aime bien ce genre de personnage, baroudeur aguerris dont l'arme la plus létale est l'intelligence.
Et comme Bawon j'ai hâte de voir ses réactions face aux imprévus d'un plan qui ne se passe pas forcément comme sur des roulettes ^^